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trois dans une
16 octobre 2007

Stair-Master érotique

Lundi matin, j'arrive au gymnase de peine et de misère, comme tous les matins d'ailleurs.Le jour où je vais écrire, ce matin, je mourrais d'envie d'aller au gym, c'est que j'ai l'oeil sur un des clients ou sur un moniteur, en tout cas, il y aura anguille sous roche.Ceci pour souligner que j'ai bien aimé mon congé de dimanche. J'ai regardé plein de films dont : ma fille, mon ange, et un truc avec kate Winslet et le gars, je ne me souviens plus de son nom, mais, par contre, le pli de ses fesses est clairement gravé dans ma mémoire reptilienne (siège du plaisir). Hiiiiii, ça va faire trois semaines que je suis au jeûne strict, c'est dur ça sur la libido.

Bref, je vois Vincent et je m'empresse de lui demander quelque chose, n'importe quoi sous prétexte de lui montrer ma fiche de présence. Je lui demande à partir de combien de crochets on a droit à être embrassée par le moniteur, il s'est contenté de dire Bravo et qu'il était fier de moi. Ben, C'est un début. Pas fort pour régler la libido, mais coup donc. On fait avec ce qu'on a.

Donc, il me fécilite et me donne des indications pour que mon programme soit bien efficace.

C'est pas tout ça, après la jasette avec le moniteur, il faut faire les exercices. Zut. J'ai eu beau me fouiller, j'avais pas d'autres questions existentielles, il a fallu que je m'éxécute.

Houille.

Donc, je fais ma tite routine. j'ai chaud. En plus, la coupe de cheveux date un peu, donc, j'ai des mèches qui revole dans la face.

Là, je regarde le fameux stair-master. Je viens de dire à Vincent que j'en faisais. L'orgueil étant plus fort que la haine de la souffrance, je suis montée dessus.

voici une description de ce que j'y ai vécu, mais en deux parties.

La première, en italique, est celle qu'on pourrait lire dans un livre publiable.

La deuxième, est, hélas, la vérité.

Elle s'avança d'un pas déterminé vers l'instrument de son désir.

A s'est demandé comment a pourrait ben faire pour ne pas aller là. Si a faisait semblant de boiter?

D'un geste racé, elle enjambe les pédales, secoue ses cheveux mouillés par l'effort. Ses seins pointent à travers son chandail où la sueur dessine le sillon charmant de sa poitrine.

A monte sur les pédales, tires sur son chandail taché mais ben lousse, pis a s'essuie la face avec sa serviette en se disant que

ça s'rait commode  de s'acheter un mascara qui ne coule pas pour faire ses exercices.

Elle règle d'un geste précis et nonchalant les différents paramètres, et débute sa montée vertigineuse vers l'effort. Les muscles des ses cuisses se dessinent à travers son survêtement à la dernière mode.

A prend deux minutes de break, pour  faire défiler les chiffres pour indiquer le poids. Comme est ben pesante, ça lui prend du temps, a peut souffler un peu et retrousser ses culottes de coton ouaté parce que le vieux élastique est  lousse après dix minutes.

Un homme sur un vélo stationnaire la fixe d'un regard plein de désir.

Pas un chat qui regarde de son bord.

Après les premières minutes, sa respiration s'accèlère dans un crescendo, tel un vent d'automne qui se lève et souffle doucement les premières feuilles tombées.

A sue pis  aperd son souffle, mais elle s'tient fort après  les barres pour ne pas tomber.

Au bout d'un moment, le plaisir de l'exercice monte en elle comme une vague intérieure et la submerge dans une douleur proche de la jouissance extatique.

A s'demande comment a va faire pour faire les deux minutes qui restent sans mourir là.

La sueur inonde sa chevelure dont les mèches rebelles parent son front d'une couronne glorieuse.

L'eau y coule dans face pis a voit pu rien.

La fin du cycle la prend comme dans une jouissance simultanée de la femme et de la machine et elle exalte un dernier soupir rauque.

Aussitôt fini, a l'essaye de pas perdre connaissance en débarquant des modites pédales.

FIN

je peux pas croire que de un: j'ai écrit des niaiseries de même, et de deux, que j'y retourne demain matin. Par contre, c'est vrai que je pensais à écrire cette histoire en pédalant, fait que je devais avoir l'air de jouir de souffrir parce que j'avais le smile dans face rien qu'à y penser, pis en même temps, j'étais essouflée et j'essayais de respirer pas trop bruyamment, tsé, comme quand les enfants dorment pis tu veux pas réveiller personne...

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Commentaires
L
en tout cas tu peux me croire que j'ai pas arrêtè de rigoler en lisant ce truc du début à la fin, j'en ai encore des crampes dans le peu d'abdos qui me reste :)))
trois dans une
  • Ce blog traitera du sujet profond et infini qu'est le quotidien.Plein de trucs du quotidien, rien que du quotidien, parce que c'est la seule chose sur laquelle on pense avoir accès, qui nous échappe mais qu'on a toujours espoir de rattrapper.
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